C’était il y a quinze ans, elle avait 55ans, j’en avais dix de moins. Nous étions ensemble depuis quinze ans, mariés depuis 7 ans.

Notre couple allait mal, elle avait fini par découvrir mes penchants pour le travestissement.

Elle m’annonça qu’elle ne s’y opposerait pas mais que de son côté elle prendrait un amant, elle me demandait simplement de faire « ça » ailleurs qu’au domicile.

Elle se mit à sortir tous les weekends avec son amie Catherine et très vite elle ne rentra plus que le dimanche soir, elle dormait officiellement chez Catherine, mais ne me donnait aucune précision, d’ailleurs je ne lui demandais rien, de mon côté j’avais la voie libre pour faire des rencontres, très peu nombreuses par ailleurs.

Pendant quelque temps, nos relations furent relativement bonnes, il nous arrivait encore de faire l’amour, elle disait apprécier le fait que je sois intégralement épilé et m’encourageait à prendre rendez-vous chez une esthéticienne, chose que je n’ai jamais osé faire.

Il nous est arrivé de faire l’amour alors que j’étais en nuisette, cela semblait l’exciter. Pour mon anniversaire elle m’a même offert un petit top en dentelle.

Après plusieurs semaines je me rendis compte qu’elle avait probablement quelqu’un, tous les soirs un certain Marc appelait et la demandait, elle s’isolait pour lui parler ; je ne lui posais aucune question mais je la sentis progressivement plus distance vis-à-vis de moi. Nos relations sexuelles s’espaçaient de plus en plus, et, un soir elle exigea que je mette un préservatif.

Devant mon étonnement elle m’expliqua qu’elle avait un amant, Marc, qui était en instance de divorce et qu’ils faisaient l’amour sans préservatif ; j’étais très réticent, mais je n’eut pas le choix, c’était la capote ou ceinture… Ce fut la première d’une longue, très longue série d’humiliations que j’aurai à subir, mais je ne le savais pas encore…

Je venais de comprendre qu’avec lui elle s’éclatait au lit, alors que visiblement avec moi ce ne devait pas être terrible ; elle ne le dit pas directement mais sut parfaitement me le faire comprendre.

Elle devint de plus en plus agressive envers moi, ne me cacha plus son mépris pour la « femmelette » que j’étais devenu, il lui fallait un homme un vrai, pas une lopette à petite bite qui s’habillait en femme. Je ne pouvais même pas lui répliquer, elle me jetait à la figure que c’était moi qui avais un comportement déviant, pas elle. Elle était Normale, pas moi.

Leur relation dura quelques mois, puis les appels de Marc s’espacèrent, puis cessèrent. Elle acceptait aussi de plus en plus rarement que je lui fasse l’amour.

Très vite les appels quotidiens reprirent, c’est elle qui décrochait systématiquement ; l’une ou l’autre fois c’est moi qui décrochai, un homme à l’accent nord-africain demandait Julie, elle avait même changé de prénom…

Ses absences devinrent de plus en plus fréquentes, souvent quand je rentrais du travail (elle était au chômage), je trouvais la maison vide. Elle rentrait tard le soir, je n’avais jamais droit à la moindre explication et me gardais bien de lui poser des questions ; je n’avais aucune envie de subir une nouvelle scène…

Un soir en rentrant je découvris qu’elle avait sorti toutes mes affaires de notre chambre à coucher, elle m’obligeait à dormir désormais dans la chambre d’amis au sous-sol. Je tentai mollement de protester mais elle me dit qu’elle avait rencontré un homme merveilleux qui la faisait jouir et qu’elle n’avait plus aucune envie de moi, elle me tolérait dans la maison, mais plus question que je la touche.

En bonne fiotte je me suis tu, ai accepté la situation…

Le vendredi soir une Peugeot 206 s’arrêtait devant la maison ; Elisabeth déjà prête prenait son sac de voyage et montait dans la voiture ; j’avais juste droit à un « salut, à dimanche soir » glacial, méprisant… Pendant plusieurs semaines je ne vis pas l’homme qui était au volant, il ne sortait pas de la voiture. Même chose là la fin du weekend, il la reconduisait mais ne sortait pas.

Après environ un mois elle commença à me parler de lui, il avait mon âge, était Kabyle, divorcé et vivait dans la cité Cronenbourg. Elle me précisa qu’elle ne comptait pas me quitter, elle n’avait aucune envie d’aller habiter à Cronenbourg dans un petit appartement étriqué et le quartier était très mal famé ; à moins, à moins que ce soit moi qui m’en aille… lui laissant la maison bien sûr, maison que j’étais encore en train de payer et pour sept ans encore…

Pour une fois je sus être ferme et je refusai catégoriquement

• D’accord dit-elle, mais dans ce cas il viendra ici le weekend et tu lui feras un bon accueil, il s’appelle Mohamed mais on le surnomme Medhi.

Lâchement j’acceptais, il vint le weekend suivant, Elisabeth ou je devrais plutôt dire Julie fit les présentations, il était grand, plutôt bien foutu, ma taille mais pas du tout mes rondeurs…

Sans être franchement cordiales, nos relations furent, disons correctes ; nous d inions ensemble, la conversation était d’ordre général, banale, nous n’avions aucun gout en commun à part bien sur le cul de Elisabeth/Julie…qui m’était désormais inaccessible…

Après le diner chacun se retirait de son coté, eux dans LEUR chambre, moi devant la télé, puis dans ma chambrette dans la cave.

La nuit pendant qu’ils baisaient, je me branlais tristement dans mes dessous de travelo.

Souvent ils partaient en weekend, je n’étais jamais tenu au courant ou ils allaient, le vendredi elle me disait juste « on part jusqu’à dimanche soir, tu pourras être en ‘demoiselle’ tout le weekend »

Cela dura environ dix huit mois, chacun vivait sa vie, sans trop interférer dans celle de l’autre, je dois reconnaître qu’ils étaient corrects avec moi, en ma présence ils évitaient de se toucher de se faire des câlins. Mais je savais qu’une fois seuls ils se déchainaient au lit, il m’arrivait de les entendre quand j’étais devant la télé. Je savais qu’elle était devenue une vraie chaudasse ; pendant un weekend ou j’étais seul, j’avais fouillé (je sais que c’est mal) dans sa commode et découvris qu’elle avait de la lingerie plus que coquine, strings, guêpières, culottes fendues. Quelques années auparavant, quand nos relations avaient commencé à se tendre, elle avait refusé un de mes cadeaux à la Saint Valentin, une parure (sg, pj et culotte en résille) me disant qu’elle n’était pas une pute. Les temps avaient visiblement changé…

Après un an et demi donc, un vendredi soir je venais de rentrer du boulot quand Elisabeth vint me trouver. Je la sentais un peu gênée, elle me dit :

« Écoute, Medhi vient demain soir, c’est son anniversaire, je lui ai demandé ce qui lui ferait plaisir et il m’a dit qu’il aimerait te voir une fois en femme, il n’a jamais vu de travesti »

J’avais le souffle coupé, elle reprit :

« Si tu refuses ce n’est pas grave, je comprendrai, mais ça peut être une super occasion de te faire belle et d’être admirée par un homme… »

Je réfléchis un instant et j’acceptais…pour mon malheur…quoique…

Je passai une bonne partie du samedi à m’épiler intégralement, j’avais décidé de sortir le grand jeu, ils allaient voir ce qu’ils allaient voir.

Elle passa l’après midi à la cuisine pour préparer un bon diner en l’honneur de SON Chéri (elle dit même à un moment « de Mon et de Ma chérie », je n’appréciais que modérément, je commençais à me demander si je n’étais pas en train de faire une grosse bêtise … si j’avais pu savoir à ce moment là !!!)

A suivre…